Hichem Ajbouni : le 6 octobre crions dune seule voix assez, basta !
Le dirigeant au sein du parti Attayar, Hichem Ajbouni, a publié, vendredi 19 juillet 2024, un long post sur Facebook, où il appelle le peuple à être à la hauteur de l’échéance électorale du 6 octobre et de crier à l’unisson « basta ! ».
Hichem Ajbouni a affirmé que le président de la République, Kaïs Saïed « voit du complot partout parce qu’il est incapable de réaliser quoi que ce soit et de changer la réalité du pays pour le mieux ».
« Depuis son coup d’État contre la constitution, qu’il a juré de respecter, et après s’être accaparé tous les pouvoirs, il adopte la même rhétorique conspiratrice et impute son échec aux pseudo conspirateurs, dont certains sont injustement emprisonnés depuis environ seize mois… je considère que la plupart de ses choix, projets, décisions, démarches et nominations ont jusqu’à présent été un échec (…) Il n’a pas joué son rôle constitutionnel de symbole de l’unité et de la cohésion sociale du pays, mais son discours politique violent et ses dénonciations répétées contre ses opposants qu’il accuse de trahison, de collaboration, de complot, de maltraitance du peuple et de tentative de destruction du peuple et de l’État, a provoqué de graves divisions et des fractures sociales dont personne ne peut prévoir les répercussions sur la stabilité du pays à l’avenir » a-t-il écrit.
« Son discours violent et tourné vers le passé a également fait perdre espoir aux jeunes, et même aux personnes âgées, en un avenir meilleur et a incité une partie importante des Tunisiens à envisager d’émigrer pour échapper à leur douloureuse réalité et rechercher des horizons plus larges dans des pays qui respectent leurs droits, leurs libertés, dignité et sécurité. Lui, qui a enseigné le droit constitutionnel pendant des décennies, n’a pas jeté les bases de la construction d’un État de droit, de justice, d’institutions, d’un pouvoir judiciaire indépendant et d’une sécurité républicaine. Au contraire, son mandat a été témoin de la destruction de toutes les institutions et de violations juridiques, constitutionnelles, judiciaires et sécuritaires sans précédent dans l’histoire moderne de la Tunisie, ainsi que d’une injustice flagrante qui a touché tout le monde. Les prisons du pays sont remplies de chefs de parti, d’hommes politiques et de la société civile, de militants, blogueurs et fonctionnaires de l’administration et des services publics. La liberté d’expression, de la presse et des médias a été mise à mal par le seul acquis de sa grande suprématie, à savoir le décret 54 (…) aucun citoyen ne se sent plus en sécurité légalement et judiciairement dans ce pays (…) la situation du pays empire de jour en jour, se détériore et s’aggrave à tous les niveaux, politiquement, économiquement et socialement, parce qu’un mauvais diagnostic et la monopolisation du pouvoir conduisent nécessairement à de mauvaises approches, choix et décisions » a poursuivi Hichem Ajbouni.
Il a enfin ajouté qu’il existe une opportunité de mettre fin à toutes ces « absurdités et à tous ces échecs le 6 octobre de manière démocratique, pacifique et civilisée ».
« Si les conditions minimales et le climat propice sont réunis pour organiser des élections libres et équitables, soyons à la hauteur de ce moment historique et crions d’une seule voix : Assez, basta ! ».
M.B.Z
lien sur site officiel